Un environnement loin d'être idéal
Les premiers élèves francophones ayant fréquenté l’école Ave Maria ne disposent ni d’une bibliothèque, ni d’un local pour les arts plastiques, ces espaces ayant été aménagés vers la fin des années 1960 seulement; ils ne bénéficient pas non plus de cours d’anglais ou de cours d’éducation physique. Enfin les activités parascolaires initiées par l’école sont quasi inexistantes.
Les classes sont petites compte tenu du nombre d’élèves par classe.
Plusieurs enfants apportent leur lunch et dînent à l’école. C’est au sous-sol qu’ils se rassemblent, un lieu peu invitant, nous ont confié plusieurs anciens, et qui plus est, non sécuritaire, affirme Louise Delorme-Kelly.
À l’arrière, la cour est vaste mais peu pourvu en équipement mis à part quelques balançoires, dont certaines sont dangereuses, et un merry go round; toutefois, une surface asphaltée permet de jouer au ballon-chasseur, un exercice fort populaire.
À l’avant, un rond-point sert de débarcadère aux autos et aux autobus scolaires qui sillonnent la campagne afin de transporter les élèves qui n’habitent pas le village.
Lucette Breton, enseignante, en discussion
avec quelques élèves devant l’école.
Années 1960.
Crédit : Archives Anita Beaulac
La minivan de Réal Beaulac adaptée pour le transport scolaire.
Crédit : Archives Héritage Sutton
Il ressort des propos entendus jusqu’ici que l’éducation offerte aux enfants catholiques et francophones de Sutton dans les années 1960 est nettement plus encadrée et moins ouverte sur l’extérieur que celle offerte aux enfants anglophones. Le contraste est frappant.
Dans les années 1970, la cave est finalement condamnée, une classe du rez-de-chaussée sert maintenant de cafétéria; le gymnase est utilisé pour les cours d’éducation physique.