Vivre et travailler à Sutton
Pour décoder les termes du métier utilisés (souvent anglais) et mieux comprendre les différentes étapes du procédé de transformation que doivent subir les fibres pour passer d’un ballot à une bobine.
Combien d’ouvriers et d’ouvrières, de vendeurs, de contremaîtres et contremaitresses, d’employés de bureau, de gérants ont travaillé à la Filtex entre 1955 et 2004 ? Difficile à estimer; on sait qu’au plus fort de l’activité environ 160 personnes pouvaient y travailler sur 3 quarts (shifts). Certains parlent même de 200.
La grande majorité venait de Sutton. Il n’était pas rare d’y retrouver des membres d’une même famille ; mère et fille, soeurs, frères ou mari et femme. Il semble qu’il était facile de se faire embaucher.
Gisèle Boivin-Roy, Sylvia Jacob, Valerie Dymond, Fern Goyette, Betty Norton, André Lagimonière, Brian Rollins, Anne Soucy, Yves Fontaine, Fleur-Ange Beauregard, Pierre Marcotte, André Daigneault et Johanne St-Amour nous racontent leurs débuts à la filature.
La Filtex roulait 24 heures sur 24, 7 jours par semaine. Le travail sur trois quarts était la norme. Certains y voyaient des avantages, notamment pour la conciliation travail-famille Gisèle Boivin-Roy, Elisabeth Royea-Goyette, Betty Norton Thérèse Lessard, Charly Talbot et André Lagimoinière en discutent avec Lynette Enevoldsen, Louise Harpin et Dominique Parent d’Héritage Sutton.
La vie était rythmée par les quarts de travail. Mais les machines étaient tout aussi exigeantes. Elles ne s’arrêtaient pas et il fallait sans cesse les alimenter.
Gisèle Boivin-Roy nous décrit son travail sur un spinner (métier à filer). Des gestes qu’elle n’a pas oubliés.