Une vie en musique
Chez les Larouche, on travaille en chantant et en fredonnant. «Moman, elle nous faisait chanter. Elle chantonnait tout le temps» se souvient Germain.
Gaëtan et son violon
Le père fait son train en chantant et quand il commence une chanson, les enfants l’accompagnent: «Ça rentrait dans nos oreilles» ajoute Germain. «J’peux vous dire aussi que j’me souviens d’entendre mon père chanter en faisant les labours avec les chevaux» se rappelle Céline. « Le chant dans la famille, c’était ça qui nous différenciait de nos compagnes de classe» croit-elle. Gaëtan attribue cette omniprésence de la musique à sa mère.
La chambre de Renée la benjamine, est au-dessus du salon et c’est de son lit qu’elle entend sa mère et les ainés chanter. Elle a appris à chanter en dormant, pas étonnant qu’elle soit devenue cheffe de choeur.
Choeur improvisé sur la galerie de la maison familiale. Rangée du fond : Jean, Éliane Bédard, Marie, Alfred, Gaëtan, Germain; rangée du centre devant Alfred : Rolande Gélineau, une cousine côté Bédard, Suzanne, Denise, Agnès; devant : Colette, Céline, Bernard et un cousin côté Larouche.
Le temps des Fêtes est célébré en grand. La maison est décorée. Les enfants découpent des sapins et des poinsettias dans du papier cigarette, les assemblent avec une colle à base d’eau et de patate, préparent des guirlandes de sapinage pour la rampe d’escalier. Surtout, ils apprennent des chants de circonstance.
Agnès garde un beau souvenir de son enfance : «On a été privés d’eau pis d’électricité, pis de… de tout. Mais on avait quand même du plaisir, pis on pouvait être ensemble, chanter au moins»